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[Gelee noire, allusions et zone blanche]

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Lys Argente
Après cette longue journée lourde en émotions, Oriella avait décidé de changer les idées de son lémurion. La soirée débutait. Ils avaient déposé leurs affaires à l'appart. Et Oriella avait entraîné Ismaël sans lui révéler où ils allaient.
    Oriella voyageait léger, petit pantalon ajusté en toile clair. Chemise à manches courtes rentrée, entrouverte sur le torse comme à l'accoutumée. Courte sacoche à l'épaule, petite montre propre au poignet.
    Dans un quartier actif. Apprécié des jeunes et des couches tard, Oriella bifurqua dans l'une des nombreuses rues attenantes dont s'échappe de la musique. L'été étant, pour ainsi dire, là, les terrasses étaient déjà bondées bien que l'on soir en milieu de semaine. L'envie de détente pré ou post-exam avait eu son effet. C'est donc dans un établissement nommé le "Hot Stuff" que le grand chien entraîne son partenaire en lui tenant fermement la main. Un videur est là, souriant, plus figuratif pour le moment qu'autre chose, mais qui saurait se révéler utile le moment venu. Une fois à l'intérieur, l'espace s'ouvre sur un immense bar, recouvrant toute la largeur de mur. Derrière les trois barmans affairés au comptoir, on peut apercevoir au travaers d'une vitre transparente, une gigantesque piste de danse. On y accède depuis chaque extrémités du comptoir, et sur les trois autres facettes entourant le "dancefloor" se trouvent des tables pour s’assoir. Éventuellement dîner. Mais bien évidemment boire, discuter, et observer les prestations des danseurs plus ou moins éméchés au fil de la soirée. L'ambiance se réchauffait d'ailleurs, une vingtaine de personne se trémoussaient déjà sous les projecteurs au rythme d'un titre d'une figure de la pop. Sans perdre plus de temps, Oriella invita de la voix et du geste Ismaël à poursuivre jusqu'à l'espace de danse. (Quitte à le tirer avec lui) Là où enfin, Oriella se mit à se trémousser et entraîner de temps en temps Ismaël dans une étreinte pour éviter qu'il ne s'éclipse trop rapidement.
- Allez ! Danse avec moi ! Il faut te changer les idées !
Les spotlights teintaient successivement la fourrure du grand zébré de rouge, de jaunes, de verts... et dans cette atmosphère, on sentait bien la véritable nature de danseur d'Oriella se révéler.

Khal Flogo : Ismaël avait effectivement bien besoin de se changer les idées. Il avait réussit à ne pas mitrailler Oriella de questions sur leur future destination sur le chemin du retour, avait déposé ses affaires chez lui et s'était tranquilement préparé. Changeant de t-shirt pour une chemise courte noire, simple et sobre, et un short camel, unique touche de couleur de sa tenue. Uniquement armé de ses effets personnels dans ses poches, il avait laissé tout ce qui pouvait le préoccuper chez son petit ami et le suivait maintenant avec enthousiasme dans les rues de la ville
"Tu m'emmène dans un bar en fait, tout simplement mmh?"
    Un bar oui, mais un bar de "haut niveau". Le lémurien peu habitué de ce genre de lieu suivait Oriella en serrant tout autant sa main dans la sienne. Il était tout excité, souriant largement, et dardait ses grands yeux noirs un peu partout autour d'eux. Le zébré n'eu pas beaucoup à insister pour qu'Ismaël le suive sur la piste de danse. D'abord un peu hésitant... l'ambiance le submergeait peu à peu. Tous ces gens ici juste pour s'amuser, les corps qui se dandinaient au rythme de la musique, avaient un effet positif sur lui et il se laissa aller bien volontier. Le jeune homme qui n'avait jamais fait étalage de ses dons de danseur trouvait l'occasion idéale pour les dévoiler à son compagnon. Répondant en rythme à ses mouvements de bassin ou de bras, il laissait la musique lui dicter ses pas et souriait toujours autant.

Aeva : Dans le bâtiment, Edric était venu également.
    Une journée remplie, une semaine remplie, un mois rempli même avaient eu raison de son moral et avaient enterrés six pieds sous terre son acharnement au travail et sa motivation générale. Le cerf s'était perdu quelque part entre la colère et le désespoir de voir ses efforts payer un jour auprès de ses supérieurs. Il y mettait toute sa verve et toute son énergie chaque jour et un trop plein s'était instauré ce jour là. Alors il était retourné à des démons longtemps laissés de côté : chercher à oublier, à s'oublier et à s'en moquer. Quitte à se perdre dans ses émotions il avait eu envie de le faire entièrement en passant si possible la nuit avec un.e inconnu.e, il s'en moquait. Tout ce qui comptait serait l'affinité, l'attrait.
    Il n'avait aucune raison d'être là, sinon. Un tel bar, une telle piste de danse, cela n'aurait fait strictement aucun sens pour quelqu'un de son rang, non ? Pf, pacotille, il doutait même de ça ce soir.Il était un aristocrate qui pourtant n'avait ni argent, ni renommée. Il ne prétendait qu'à un pétigree. Le passé lui manquait, avant qu'il ne commence la politique, qu'il n'oublie ses envies de partir faire du cinéma. Qu'il ne rencontre Elise. Trop de pensées négatives.
    Il abandonna son verre d'alcool et partit vers la piste de dance pour aller trouver quelqu'un qui serait alchimiquement compatible, peut-être. Même s'il n'espérait rien.

Lys Argente : - Mais tu te débrouilles très bien en fait ! ~
    Ne quittant pas le lémurion des yeux Oriella poursuivait son improvisation, prenant toujours garde à ne pas bousculer (ou se faire bousculer par un couple trop proche, ou une bande d'amis expansifs.
    Il appréciait la silhouette de son amoureux et étudiait tout particulièrement la démarche que lui donnaient ses pieds-main. Tout comme ses sabots à lui avaient pu forcer le trait sur la cambrure de son bassin ou le galbe de ses jambes... Petit à petit, lui aussi se permettait d'oublier les ennuis de la journée, les troubles à venir...

Khal Flogo : 
Ismaël ricane de bon cœur en voyant l'air surprit de son compagnon
"Et bah oui tu n'a pas le monopole de la danse!~"
    Une première musique s'achève et on passe à quelque chose de très légèrement plus sensuel bien que restant festif. Et le jeune homme en profite pour se cambrer davantage, onduler plus gracieusement, aidé de sa longue queue. Il s'amuse à passer une main dans ses cheveux, pencher la tête de côté, balancer un ou deux regards enjôleurs à Oriella, sans que son sourire ne disparaisse. Finalement c'était agréable ce genre de sortie où on pouvait totalement se lâcher. Et pour le moment les stroboscopes n'avaient aucun aspect négatif, ils ne faisaient que remplir ses yeux de jeune insouciant d'étoiles.

Aeva : L'arrivée de la musique plus sensuelle coïncida avec l'arrivée d'Edric sur la piste de danse, ce qui lui allait tout à fait. Dès lors il se mit lui aussi à se mouvoir, à passer d'inconnu.e en inconnu.e en posant ses yeux sur toute celle foule qui se déhanchait diaboliquement pour combler eux aussi une recherche d'aventure ou d'amusement. Il papillonna un long moment avant de se fixer sur une demoiselle qui était particulièrement belle à ses yeux. Il dansa avec elle mais... non, quelque chose ne colla pas. L'alcool ingéré ne devait pas aider.
    Il la laissa en lui glissant un désolé et qu'elle était très jolie, pour repartir.
Avant que ses yeux ne tombent sur une silhouette qu'il semblait connaître, un canin aux rayures visibles sous la lumière noire des néons de la boîte de nuit et des jambes à en affoler plus d'un.e... Oh, si. Il se souvenait de ce danseur qui lui avait fait tourner la tête au moins de lui faire franchir un pas vers un côté du spectre qu'il ne soupçonnait pas. Un mirage du passé, tiens. Qui dansait accompagné d'un autre homme qui semblait le regarder amoureusement.
    Mince, c'était quelque chose. Et lui, alcoolisé en quantité suffisante, toujours ressentant sa colère et sa frustration qu'il n'avait pas fait passer, se décida à s'avancer et à venir aborder le couple, ne prenant pas attentions aux conséquences ou au contexte.
Oi ! fit-il pour couvrir le son élevé de la musique. C'est bien toi Oriella ?

Lys Argente :
 "Les troubles à venir hein ?" Si il avait pu se taire dans sa tête et juste danser...
    En cette soirée il avait tout sauf besoin de la présence d'une vieille histoire, une histoire de fesses qui plus est... Que devait il faire ? Tenter d'ignorer le cerf ou bien essayer de clore la conversation le plus brièvement possible ?
    Tout d'abord il fit une pirouette pour ramener Ismaël contre lui, tout contre son torse, à la limite de le rendre sourd dans ses touffes de fourrure. Cela lui permettait également d'être le seul à voir Edric pour le moment.
Il saurait bien qu'il ne saurait garder le lémurion ainsi bien longtemps, mais si il arrivait à renvoyer l’aristo déchu ce ne serait pas trop mal...
- Edric. Tu ne trouves pas de demoiselle à ton gout ce soir ?~ Son ton était acidulé mais tout aussi charmant et courtois que nécessaire.

Khal Flogo : Le jeune homme qui n'y voyait que du feu, emporté par sa danse, se laissait faire tout contre son amoureux. Il referma ses bras autour de sa taille et se laissa aller contre la fourrure de son torse, pour l'instant totalement hermétique aux discussions alentours. Pour éviter de se faire piétiner ses orteils fragiles, il agrippa les chevilles d'Oriella à l'aide de ses pieds préhensiles, et tel une gamine qui s’entraîne à danser avec son père, se calque sur ses mouvements de jambe.

Aeva : Edric observa Oriella en comprenant même un peu pompette que visiblement, le jeune qui s'accrochait à lui comme une moule à son rocher était visiblement à lui, et qu'il le faisait comme pour marquer son territoire ou alors le protéger de sa vue. Ah, il était si naze que ça ? Cela n'arrangea pas son état un peu colérique et visiblement propice aux conneries et au trouble. Il se pencha vers Oriella et lui sourit, un peu graveleux.
Non, je sais pas personne n'était à ta hauteur. glissa t-il, voulant clairement rappeler leur histoire courte passer pour taquiner. Taquiner très lourdement, seulement. Malheuresement. Edric était un crétin, cela se saurait assez vite.

Lys Argente : 
- C'est sûr que peu de personnes t'auront entendu quémander avec autant de supplications que moi...~ Tu es revenu dépenser ton argent de poche pour pouvoir t'offrir à nouveaux ces frissons ?
Pivotant au rythme de la musique, "portant" Ismaël sur lui, le berçant presque, il forçait Edric à le suivre si il voulait continuer à "discuter". Il usait de ses mains, une sur la taille, l'autre dans les cheveux d’Ismaël pour le distraire le mieux possible de l'intrusion dans leur sortie estival.

Khal Flogo : Le jeune homme était bien, il était calme et heureux, portant en lui le sentiment que rien ne pouvait leur arriver à présent. En fait sa relation avec Oriella le faisait découvrir des choses qu'il s'interdisait par timidité. Il n'allait que d'un épanouissement à un autre et s'était même mit à ronronner doucement.
    Ismaël finit tout de même par redresser la tête pour sourire à son cher et tendre, et son regard croisa inéluctablement celui d'Edric. Ignorant encore qu'ils étaient en pleine conversation, il ne fit que sourire comme un idiot. Ce n'est que lentement qu'il réalisa qu'Oriella échangeait avec lui. Ils se connaissaient certainement, de toute façon Oriella connaissait beaucoup de monde. Ismaël reprit ses appuis au sol et s'écarta légèrement de son petit ami pour ne pas les interrompre davantage... Mais il ne cessa pas de se dandiner sur la musique pour autant~

Aeva : Ooh, Oriella ne semblait pas très content de le voir, au vu de la façon dont il lui répondait. Ses petits jeux d'esprit ne lui plaisaient pas en tout cas ; le cerf ne se souvenaient pas qu'ils se soient quittés en si mauvais termes pourtant. S'il jouait à ça... En plus son petit copain venait de le voir et de comprendre la situation et de s'écarter, ce qui l'arrangea et il en profita donc pour balancer un bon gros pavé dans la mare. Pas qu'encore une fois, il était un crétin. Et bourré. Et les crétins bourrés n'agissaient pas souvent correctement.
Si on était encore à l'époque de tes danses hypnotisantes je t'en aurais glissé un peu, Orie. Son expression satisfaite se maria à la perfection à son ton rempli de sous-entendus aussi déguelasses les uns que les autres. Le petit sobriquet était, selon son lui stupide, du plus bel effet, qui plus était.

Lys Argente : Oh mais tu sais Dri-dric, je n'ai toujours pas quitté mon spot habituel tu sais ? ~ Uniquement les mercredi et les jeudi toutefois. J'ai autre chose à faire de mes soirées.
Il tendit la main pour ajuster le col défait du cerf.
- Mais que veux tu ? J'ai des habitués qui seraient désemparés sans moi... et des nouvelles adhérentes aux yeux doux. Mais ce soir c'est repos...~
Et il revint enlacer Ismael pour le faire danser avec une gestuelle presque de valse.

Khal Flogo : Le lémurion suivi la conversation... et cessa doucement de danser. Il plissa les yeux en détaillant les deux jeunes hommes. L'espace d'une seconde la musique ripe au geste du husky. Refusant de reprendre la danse avec une main posée sur l'épaule d'Oriella, il prend la parole.
"Attendez vous vous connaissez?..."

Aeva : 
Edric crut qu'Oriella était moins de mauvaise humeur quand il lui réarrangea le col. Ça lui plaisait déjà mieux, qu'il n'essaye pas de l'embobiner avec des paroles trop compliquées, neh. Il ricana doucement avec un petit air supérieur, ce sentiment remplaçant la colère, son égo gonflant.
T'as pas perdu de ta tendresse c'est ça qui les rends accro. fit-il alors, toujours sur son ton de personne qu'on sentait être légèrement sous la prise de l'alcool, mais il paraissait sans doutes moins imbibé qu'il ne l'était. Il se tenait mine de encore assez droit et stable sur ses pattes. Quand le petit ami sembla capter quelque chose. Il trouva ça mignon, le petit microbe qui comprenait pas. Alors il continua ses sous-entendus dégueus.
Bien sûr, on s'est très bien connu, très très bien. fit-il, sans équivoque en roulant les R et en donnant un très léger coup de coude bien pervers à Oriella.

Lys Argente : - Hmmm... Edric a été... L'une de mes conquètes passées. On voyait bien qu'il ignorait l’impertinent et ébréché jeune homme qui le bousculait. Il entraîna d'ailleurs Ismaël vers l'extérieur de la piste de danse pour éviter de gêner le reste de l'assistance.
- C'était.... une période où je me cherchais. J'étais bien plus imbu de ma personne et j'ai eu de nombreuses relations avec des filles.... comme des garçons. C'est là que j'ai pris conscience de ma bisexualité et que je l'ai "réalisée" pleinement. Et Edric...... Edric fait parti d'une phase de quelques mois que j'ai eu. On se cherchait mutuellement, et il avait une aisance financière en soirée qui n'était pas désagréable. A ce moment là je n'étais pas encore totalement indépendant économiquement. Je n'ai eu l'âge et la possibilité de passer professionnel qu'un an après.
Racontant tout cela au lémurien il jouait carte sur table et espérait bien qu’Ismaël saurait faire la part des choses. Comprendre, et accepter que cela faisait parti de son parcours. De qui il avait été. Mais que cela ne remettait pas en cause qui il était aujourd'hui, et ce qu'il éprouvait pour le lémurion.

Aeva : Ah d'accord. Il les vit partir au loin et tira une moue énervée à ce fait. Le planter là comme ça, lui ? Ils n'avaient pas finit de discuter. Il suivit en essayant d'être discret, parce que tout de même avec les bois tout ça pas simple, et écouta d'un peu plus loin. Ah, voilà qu'il lui servait la vérité sur un plateau fade et sans aucune prestance. Il pouvait pas porter ses cojones, un peu ?
    Edric trouva malin donc de revenir derrière Oriella et de salement lui mettre une main au postérieur, le fessant d'une claque assez sonore en ayant un rire à nouveau encore le gras et l'amusé. Parce que ça l'amusait au fond et il avait envie d'emmerder Orie qui l'avait planté là, ça se faisait pas quand même !
Bah alors, faut assumer bébé, tu m'a tringlé et voilà ! Ah... finesse et élégance étaient parties au placard.

Khal Flogo : Ismaël accepta de suivre Oriella, en serrant une de ses mains dans la sienne. En la serrant visiblement. Il écouta tout sans sourciller. Enfin si un peu, mais il n'avait aucune colère contre son petit ami qui gagnait même en estime de tout lui dire sans chercher de chemin détourné. Il lui sourit doucement et vint poser sa deuxième main sur la sienne.
"Ok. Ok je comprends Oriella, c'est cool."
Il approcha même pour lui offrir un baiser tendre
"Je vais juste pas lui laisser nous pourrir notre soir-. . ."
Et la claque retenti...
    Edric n'avait pas conscience qu'il venait de lancer la machine et que grâce à lui, les journaux de la semaine allaient parler d'une nouvelle affaire de déviant. Au moment même ou le cerf déclamait sa nouvelle phrase assassine, la musique s'emballa dans un glitch angoissant digne des meilleures creepypasta. La foule eu juste le temps de pousser quelques cris de surprise qu'Ismaël lâcha Oriella pour glisser vers Edric et lui asséner un coup de poing directement dans la joue, de quoi bien le faire chanceler... Mais le problème ne résidait pas dans ce début de bagarre de bar. Il résidait dans le fait que les cornes du lémurion devenaient vaporeuses, comme fumantes, et que son poing n'était plus gris mais noir, et dégoulinant. Il en avait même aspergé le visage d'Edric.
"Ne t'avise plus JAMAIS de-..."
Ismaël réalisait doucement la gravité de la situation. Le temps sembla se figer et il prit pleine conscience dans quel merdier il venait de se fourrer. La musique coupée, toute l'assistance avait les yeux rivés sur cette nouvelle affaire. Il sentait ces regards de crainte l'épier de toute part et les sacades des stromboscopes lui brûlaient les yeux. Le silence ne dura que quelques secondes avant que le premier "un déviant!" retentisse... suivi de smartphones levés et braqués sur lui ainsi que de commentaires de toute part. Ismaël fut prit d'un rire nerveux, les larmes aux yeux et le regard hagard, avant de couler de plus belle par les mains dans un grésillement persistant qui semblait émaner directement de lui.
Tout... était allé... bien trop vite.

Aeva : Le coup de poing arrivé dans sa tronche lui fit l'effet d'un choc électrique. Non pas en rapport avec la matière sécrétée, mais cela le réveilla de son état de crétin monumental. Il comprit avec cet électrochoque que "oui Edric tu as merdé" avant même de sentir quoi que ce soit d'autre. Il chancela, effectivement, la douleur se saisissant de sa joue. Il eu un mouvement instinctif pour venir la toucher et finalement, étala la matière x qui était venue s'y mettre et de réaliser qu'elle était là.
    Il grimaça à la vue du slime, le malaxant un instant dans ses doigts en la fixant, se demandant ce que c'était aussi. Il retourna la tête vers Ismaël, et fit le lien en le voyant couler, ses cornes vaporeuses lui donnant un drôle d'impression de glitch irl et l'ambiance rendue creepy par les sons difformes lui envoyant des frissons.
    Edric eu peur, il eu peur pour se vrai.
Il chancela un peu plus et chercha à ses rattraper à ce qu'il pouvait, ne sachant comment réagir, se paralysant face à tout cela.

Lys Argente : Oriella sursauta. Non de la main au cul. Ca il en avait eu son lot. Même aujourd'hui certaines mains se sentaient fortement attirées par son derrière de manière compulsive et irraisonnée et il savait gérer... Non, ce qui l'inquiéta réellement c'était le poing tout d'abord, qui parti percuter la machoire d'Edric. Car après tout, même si le lémurien s'en sortait avec une plainte pour blessures légères il allait se coltiner une amende pouvant atteindre les 750 boules... et sur un budget étudiant c'est pas fun.
    ET SURTOUT parce que visiblement le jeune cerf avait libéré ce qu'Oriella espérait désespérement éviter ce soir là... le pouvoir d'Ismael. Qui plus est, le pouvoir d'Ismael pas content et en public.
    Malgré tous les beaux sentiments qu'il pouvait avoir... il demeura immobile un instant. Ce que l'on pouvait bien lui pardonner. Ce n'était pas tous les jours que votre amoureux illustrait l'invocation d'un démon courroucé. Avec les cornes fumantes, les sécrétions démoniaques gluantes et tout le reste. Toutefois... et malgré le peu d'inspiration qu'il avait, il tenta quelque chose.
Quelque chose de naif sans aucun doute. Que l'on pouvait attribuer à ces comédies musicales, les ballets, les récits, les histoires d'amour à l'eau de rose, ou peut être à sa "nature perverse" d'exhibitionniste rémunéré, mais...
    Il se jeta sur Ismael, essaya de le couvrir le plus possible de sa carrure du regard des objectifs braqués sur lui, attrapa le visage du lémurion malgré la teinture noire coulant...
et l'embrassa. A pleine bouche, avec passion. Espérant ramener ainsi l'étudiant à un état plus humain...

Khal Flogo : Les flash des photos crépitaient déjà et se joignaient aux stroboscopes dans un concerto de cliquetis frénétiques et de flash brûlants qui ne faisaient que vriller davantage l'esprit du jeune homme. Il tremblait, coulait davantage, même des oreilles, et la flaque qui s'agglutinait autour de lui s'agitait mollement comme une créature vivante. De petits filets vaporeux prenaient déjà la direction de téléphones portables ou de projecteurs. Et sur cette image des plus angoissante certains spectateurs sortaient déjà précipitamment pour chercher du réseau plus loin.
    Ismaël se blottit en larmes dans les bras d'Oriella et articula grossièrement un "Je suis désolé", avant de couvrir son visage de slime dans de grandes caresses tremblantes, désagréablement humides mais terriblement douces.
"Ç-Ça p-partira d'ici 20 m-minutes... Les gens doivent pas te reconnaitre! Moi c'est trop tard! Je vais- Je... Je vais perdre le contrôle. Appelle les secours... cet institut. J'ai plus le choix!"
    Les larmes du lémurion créaient deux sillons sur son visage et il eu à peine le temps d'un nouveau baiser à son homme avant de sentir son contrôle s'effondrer de nouveau.
    Le cornu qui avait effectivement plus une allure de démon à présent, relâcha le husky et tourna un regard inquisiteur vers l'assistance. Il se mit à grogner une sorte de phrase entrecoupée comme s'il parlait dans un micro défectueux. Quelque chose ressemblant à "Je suis pas un animal de foire!", avant de balancer son bras droit dans un geste circulaire qui projeta une gerbe de slime pour imbiber les téléphones portables intruisifs. Certains hurlèrent de peur, d'autres reçurent leur téléphone dans la gueule. En tout cas la tension montait inexorablement et Ismaël était maintenant à genoux, accablé par le poids de la substence, enlisé comme un oiseau dans une marée noire. Ses cornes se dédoublèrent alors et il apparu comme une silhouette, comme une ombre, bien plus vaporeuse, se distinguer de son dos et émerger lentement comme un insecte sorti de sa carapace

Aeva : Edric, pétrifié, fixa la scène de l'amant retrouvant son âme-sœur, maudit, à la transformation quasi-démoniaque. Même s'il avait trébuché et s'était rattrapé extrêmement maladroitement à la première table venue, le cerf victime du coup de poing entendit malgré tout les paroles du demi-démon. Ou à ce qui ses yeux avait des airs de créature tout droit tirée du Limbo ou plus loin dans les étages des enfers. Cet institut, avait-il dit, ou plutôt avait-il chouiné dans l'épaule d'Orie. L'institut ? Comme L'Institut Wheeler ? En voyant la suite se passer ; Ismaël criant et la matière dont il se composait énormément attaquant les autres -il n'avait pu comprendre qu'il visait seulement les téléphones- , le sang d'Edric ne fit qu'un tour et ses muscles crispés le bloquant se débloquèrent presque instinctivement.
    Et il fit peut-être un des seuls actes courageux dont il avait été capable dans sa vie. Il s'approcha d'Ismaël et Oriella, hurlant à la foule d'une voix autoritaire, utilisant le soupçon de ce qu'il avait de présence et de charisme quand il le voulait bien, pour imposer une discipline à tous ces moutons de Panurge qui filmaient et se retrouvaient menacés.
Au pire s'il devrait crever sous une tonne de pétrole boueux et anthracite, il l'avait mérité, il avait déclenché la fureur d'Ismaël.

DÉGAGEZ ! SORTEZ ! ALLEZ-VOUS EN ! hurla t-il à plein poumons en faisant des grand gestes de bras et en approchant, furieux, des gens, slash victimes, slash crétins. Crétins tout comme lui, stupide de s'interposer ainsi sans doutes en pleine situation dangereuse. Mais personne n'agissait, que voulez-vous !

Lys Argente : Oriella se laissa faire, sans grande crainte pour lui.
Son regard s'embua lorsqu'il comprit que son élan d'amour, que sa tentative de calmer Ismaël n'avait pas abouti malgré le peu de chance qu'elle comprenait...
    Il réprima un sourire dégoûté de la noir ironie de la situation lorsqu'Ismaël s'inquiéta pour lui, de l'image que les personnes présentes pourraient avoir de sa personne si elles le notaient en compagnie d'un "dangereux déviant".
La substance noire coulait sur lui mais il n'en avait rien à faire.
Il aurait voulu sauter au cou d’Ismaël une fois de plus lorsque ce dernier sembla tomber plus bas encore... lorsqu'une silhouette obscure s'extirpa du corps éprouvé du lémurion.
Mais il se rappela le choix du jeune homme. La volonté dont il lui avait fait part. Il s'éloigna donc en courant dans l'arrière-boutique du bar qu'il connaissait bien. Il avait travaillé ici comme dans tant d'autre établissements par le passé.
Il savait que le patron avait laissé une ligne téléphonique de terre non loin des vestiaires car le réseau ne pouvait atteindre si loin dans le bâtiment du vieux quartier.
Il prépara sa monnaie et décrocha avant de composer le numéro de l'annuaire en ligne...

Khal Flogo : Ismaël expira un soupire de soulagement en entendant Oriella s'éloigner, il était bien la dernière personne qu'il voulait impliquer dans ses problèmes, ou pire encore. Il en expira un autre en sentant la pression du "public" moins pesante sur lui. Edric faisait bien son travail, il avait fallu ce petit déclencheur pour que la foule réalise qu'ils devaient fuir au plus vite. Pour leur bien, pour le bien d'Ismaël, pour faciliter l'intervention des forces compétentes...
    Le jeune homme redressa la tête pour guêter autour de lui l'état des lieux. Beaucoup d'effets personnels avaient été abandonnés, dont de nombreux téléphones glitchés, englués dans des flaques noires. Il voulu ensuite interpeller le jeune cadre.
"Edric... barre toi auss-"
    Mais la créature noirâtre, sosie maléfique d'Ismaël ne l'entendit pas de cette oreille. A demi extirpé du corps de son propriétaire, il lui enfonça la tête dans sa gelée pour le faire taire. La créature était silencieuse mais la vivacité de son geste témoignait d'une certain "plaisir". En tout cas elle n'avait pas hésité une seconde. Pendant que le clone noir émergeait toujours plus, le bourdonnement qu'il émettait ne désemplissait pas.
    Une fois totalement libéré de ses chaines, le clone mesurait bien 20 centimètres de plus que l'étudiant. Il ramassa le corps de celui ci par le col et le pauvre ne put pas vraiment protester aux vues de son énergie restante. Le clone le fit glisser plus loin sans réelle violence... et se tourna ensuite vers Edric.

Aeva : Le cerf continua d'hurler sur la foule jusqu'à ce que tous soient partis, vociférant de plus belles sur un quelconque traînard qui aurait voulu filmer plus que ça, menaçant de ses cornes au passage pour l'inciter à partir en rentrant le menton. L'ivresse lui montait à la tête en même temps que l'adrénaline, rendant sa vision un peu floue et brouillant son esprit qui se concentra sur cette tâche. Il capta à peine la voix d'Ismaël ni les bruits de liquide non newtonien dont s'extirpait le clone.
    Quand il se retourna, c'était une chose noire qui faisait face à lui, venant de pousser au loin son... son hôte ? Comment pouvait-il espérer seulement pouvoir décrire ça ? C'était une silhouette comme Ismaël, mais pas lui, un autre qui prenait sa place, comme si son ombre était sortie de terre.
    Et la peur revint en lui.
Qu'avait-il fait ?! Il savait que c'était stupide et qu'il aurait du fuir, pourquoi il était resté ? Le cerf sentit l'instinct de fuite parler et dérapa sur le sol une demi-seconde avant de chercher à se carapater le plus vite possible en utilisant ses deux grandes échasses de stupide bouffon.

Khal Flogo : La créature qui semblait fixer Edric bien qu'aucun œil ne soit visible se mit à... rire? En tout cas ça en avait tout l'air vue sa posture de beau diable, le torse gonflé, les longs doigts crispés et la tête penchée en arrière. Le seul son était une espèce de "grincement respiratoire". D'une rapidité déconcertante, il fonça vers sa proie patinant sur le sol et lui asséna une claque sur les fesses assez violente pour le faire rouler bouler plus loin. Une version robotique de la voix d'Ismaël, digne d'un google trad possédé s'exclama :
"Bah alors. Faut assumer bébé."
    La silhouette s'immobilisa ensuite et continua d'observer le cerf avec un plaisir non dissimulé, la tête penchée, méticuleux. Tel un enfant qui joue à emmerder des fourmis avec une loupe. Il n'avait pas pour but de tuer. Mais si la consistance d'Edric n'était pas assez résistante, cela ne poserait pas de problème de conscience à cette ombre.
En retrait, Ismaël geignait, tentant d'articuler des ordres sans convictions à son sosie. S'aidant d'une table il se redressait tant bien que mal, et ses mains fumaient comme s'il tentait de faire quelque chose de sa malédiction.

Lys Argente : Oriella essuyait ses larmes, oreilles aux aguets. Guettant les bruits de casse possible, et, au pire... de l'intervention armée de la police. Cauchemar qu'il souhaitait à tout pris éviter.
    Après une interminable minute à attendre que la standardiste transmette son appel, le husky entendi enfin la tonalité de l'accueil de l'Institut dont Ismaël avait fait mention plus tôt... Il connaissait son existence en bordure de la ville, mais ne s'était jamais posé la question plus que ça quand à savoir de quelle façon les personnes vivaient là-bas, et dans quelles conditions ils pouvaient être internés.
    Il garda patience et chassa les images sombres des débuts historiques de la psychanalyse dans le monde qui ne le réconfortaient pas... Puis finalement, une voix décrocha enfin...

Ruby : La faculté d'Ismaël avait beau réussir à brouiller et mettre hors d'usage de nombreux téléphones, mais certaines personnes - les plus trouillards à l'écoute du mot "déviant" - se sont précipités dehors, dans une anarchie inattendue. Et ces gens-ci, ont pu appeler la police.

Evidemment ils n'arrivèrent pas à l'instant même. En vu des appels qui s'écriaient "merde noire" et "déviant", c'était l'opération pour les porteurs qui était préparée. Ils prirent peut-être 5min pour arriver, le poste de police étant assez proche de la boîte de nuit en question. A l'extérieur, un périmètre de sécurité fut établi, alors que des policiers ultra équipés d'armes et de boucliers arrivèrent au niveau des festivités.

A terre ! A terre !

S'écrièrent-ils alors que les boucliers commençaient à former un mur autour du sujet monstrueux (qui n'était pas difficile à identifié) et... d'Edric. Des gendarmes évacuèrent les dernières personnes présentes. Ils cherchèrent partout, donc y compris dans une pièce avoisinante où s'était caché Oriella, qui se fit arracher sans son avis vers la sortie.

Recule tout de suite !

S'écria un policier armé et à moitié cachée par le bouclier au monstre visqueux qui étaient bien trop proche du cerf. La police ne savait pas trop qui était le réel déviant, entre le monstre et le jeune homme qui évacuait une grande quantité de pétrole. Il fallait immobiliser les deux.

Aeva : Edric ne comprit pas ce qui lui arrivait, cherchant toujours à fuir la masse noire anthropomorphoïde qui le poursuivait. Cependant il se prit le retour de karma et atterrit au sol, ressentant la douleur se propager dans son postérieur. La chute le laissa de marbre par rapport à la fessée et au coup de poing, mais surtout par rapport à la vision d'horreur de cette créature glitchante qu'était le clone. Il se retourna sur le dos maladroitement en mouvements incohérents, paniqué, pour faire face à cette creepy créature qui le couvait des yeux.
Instinctivement il chercha à se défendre en envoyant un coup de 'pied'/sabot droit dans la tête ce son assaillant, quand la police arriva en criant, perturbant d'autant plus le cerf qui les observa d'un regard horrifié, respirant à grandes goulées d'air, toujours pris sous la peur.

Khal Flogo : La situation prit un tournant qui devait arriver, mais qui effraya davantage le porteur de faculté qui, par réflexe, se camoufla derrière la table renversée contre laquelle il était appuyé. L'attention de son sosie maléfique fut immédiatement détournée et il "observait" maintenant les hommes en armure avec la peur que lui même inspirait. La créature illogique se saisit du premier meuble à sa portée, en l’occurrence une chaise, pour la balancer avec violence vers le mur de bouclier. Et bondit ensuite vers son "propriétaire" qu'il chargea sur une épaule.
L'étudiant n'avait même pas la force de crier, tétanisé par la peur et déjà terriblement épuisé. Il se débattait juste maladroitement sur son clone qui cherchait une échappatoire à ce piège à rat.

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - [Interlude téléphonique] - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Raz : La voix décrochant n'était autre que celle de Merlin fidèle à son poste. Lorsqu'il ne se perdait pas dans la cuisine à faire du café.
Bonjour, vous êtes à l'Institut Benjamin Wheeler. Merlin à votre écoute, que puis-je faire pour vous ?
Il avait une voix douce et posée, attentif à son interlocuteur.

Lys Argente : - Bonjour... bonjour monsieur... - s-nif - désolé de vous déranger mais... Je crois que l'on va avoir besoin de vous ici, rapidement. J'ai mon... Un jeune homme lémurion est en train de, d'avoir une crise. Et pas une simple crise de nerfs, je veux parler d'une crise en tant que nouveau déviant...
Oriella déglutit avant de poursuivre.
- Pour le moment il n'y a pas de vrais blessés. Surtout des meubles cassés... il n'estpasméchant il est ! ...il a juste peur... S'il vous plait dépêchez vous je ne veux pas que les forces de l'ordre le prennent pour un terroriste ! Il n'a rien fait pour mériter ça...
Il ne put retenir ce commentaire personnel prononcé à mi-voix.
- Si seulement Edric n'avait pas été là, tout serait différent...

On pense que son pouvoir à un rapport avec l'électronique mais là un double noir est même sorti de lui ! Dépêchez vous s'il vous plait!
Oriella n'avait pas vraiment laissé le temps à Merlin de dire quoi que ce soit jusque là. Il souhaitait bien tout lui faire comprendre, et puis le stress l'avait mis dans un état d'angoisse terrible...

Raz : Merlin fut presque interrompu par son interlocuteur, vraisemblablement secoué par les événements à entendre sa voix. Il le laissa donc s'exprimer tout en prenant des notes d'une main, et bien qu'il n'y avait pas de blessés à déplorer, il bipa en urgence l'infirmière de garde afin de ne pas perdre de temps.
... Bien monsieur, restez prudent et prenez soin de vous, nous allons intervenir le plus vite possible...
Sa voix était toute sérieuse et concentrée, il laissa planer quelques secondes de silence le temps de localiser l'appel. Il ne s'égara pas à plus amples politesses aux vues de la situation et raccrocha pour se diriger rapidement vers le bureau de M.Meinard. Il ne prit pas le temps de frapper à la porte et l'ouvrit avec force pour divulguer les informations retenues plus tôt, lisant à demi un papier qu'il tenait dans son autre main.
Monsieur, veuillez excuser mon entrée mais nous venons de recevoir un appel pour un cas de porteur de faculté en ville ! Il aurait perdu le contrôle dans un établissement nocturne, il n'y a pas de blessés, seulement des dégâts matériels mais il est possible que la police arrive sur les lieux... La personne qui a appelé parle d'une potentielle faculté qui agit sur l'électronique ainsi qu'un clone.
Il avait débité son texte à toute vitesse, il n'était pas paniqué mais ce genre d’événement le sonnait toujours un peu.

Pendant ce temps, c'est l'infirmière de garde qui recevait le message d'urgence, Wilona Malkine enfila rapidement une blouse et se dirigea vers l'infirmerie pour récupérer une mallette de soin et prévenir un urgentiste afin préparer le véhicule dont ils auraient besoin dans les minutes à venir.

Ruby : 
Meinard était occupé à ranger les dossiers pour la soirée de travail qui allait se terminer, et fut interrompu par Merlin qui sortit les informations à une vitesse folle. Evidemment, cela ne dérangea pas Meinard, il avait l'habitude dans ce genre d'affaire et justement estimait son collègue de donner les informations sans tourner autour du pot.

Très bien.

Sortit-il avant d'enfiler sa blouse qu'il avait déposé sur le dossier de sa chaise. Il se mit en route. Du côté de Wilona, c'était Daniel qui fut bipé. Heureusement que ça vibrait dans la poche, car avec son casque et la musique métal qui grondait, il n'aurait certainement pas entendu. Mais il était sérieux, et dès que le travail l'appelait, il se mettait en route sans aucune hésitation. Tous trois réunis, Daniel se chargea de conduire jusqu'au lieu plus ou moins indiqué, alors que Meinard à la place passagère garda contacte par téléphone avec Merlin pour des informations plus précise sur le lieu de l'accident. Wilona elle, préparait déjà de quoi accueillir le porteur à l'arrière de la camionnette de travail.

Lys Argente : De son côté le husky avait donné toutes les informations nécessaires à son interlocuteur. Ce dernier avait même raccroché pour lancer l'intervention...
Le jeune homme se retrouvait désemparé. Seul, au fond de cette petite salle adjacente aux réserves de l'établissement...
Il ne savait pas si il devait retourner précautionneusement là où l'action se passait... si il ne ferait qu'aggraver l'état d’Ismaël ou si, au contraire, il lui était indispensable.
Assis par terre, dos contre le mur, le visage entre les mains, il se lamentait. Puis il entendit les bruits sourds que causent les lourdes bottes d'une troupe à l'approche. ...les flics.
    Il guettait leur arrivée d'un œil hagard... puis se redressa, rendu chancelant par l'épuisement nerveux et marcha jusqu'à la séparation entre l'espace principale et le couloir qui menait jusqu'à son abri d'alors.
C'est là que les forces d'intervention le mirent en joue pour s'assurer qu'il n'était pas un danger...

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - [Fin de l'interlude] - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Retour au lieu de l'incident. La police avait fait un bouclier autour de la cible, bouchant alors toutes les sorties possibles. A la vue du monstre boueux qui se mettait à courir, accompagné du sujet, le policier en chef s'écrit:

Ne bougez plus, où on tire !!

Aeva : 
Le cerf au sol, était toujours aussi confus quant à la scène qui se déroulait devant ses yeux, le clône, la police qui hurlait... Le clône qui se barra, essaya de ramasser Ismaël qui se débattait dans sa propre création, son propre double fait de glitch et de pétrole. Pétrifié, il inspira à plus grandes goulées d'air encore quand la police menaça de tirer. Faiblard, il passa nerveusement son regard entre Ismaël, les policiers et lui-même couvert de slime noir encore sur le visage et autour de lui avec le double maléfique.

Khal Flogo : La créature acculée de toute part commençait à paniquer, regardant à droite puis à gauche frénétiquement. Avec une démarche de primate il gesticulait presque sur place, faisant un pas, puis rebroussant chemin. Les bourdonnements qu'il émettait prenaient toujours plus d'importance à mesure que le temps passait et ses gestes témoignaient de sa nervosité. Il finit par bousculer de nouvelles tables d'un coup de bras et tenta de se rapprocher d'un mur ou un angle.
Ismaël lui ne faisait qu'office d'otage, terrorisé par sa propre création dont il ne s'attribuait même pas la paternité tant ça lui semblait surréaliste. Fini par renoncer à l'idée de se débattre et attendait juste que le cauchemar se termine.

Ruby :  
La police commençait à penser, peut-être, que la créature était le vrai déviant, et Ismaël une victime. C'est pour cela qu'ils continuaient à s'adresser à la masse noirâtre.

Lâchez l'otage, ou nous allons tirer !!

Tout en même temps, le mur de bouclier commençait à se rapprocher de la bête gluante pour - peut-être - essayer de le maîtriser. Ils jaugeaient les réactions de la cible, il ne fallait pas prendre de risque qu'elle blesse le lémurien, ou qu'elle ne s'enfuit.

- - -

C'est alors qu'après des minutes plus longues, le camion de l'institut arriva pour s'ajouter aux véhicules de police et d'ambulance déjà présents. Les trois employés sortirent ensemble, Meinard en tête de ligne, pour s'approcher du mur de bouclier qui a été établi autour de la boîte de nuit. L'hybride lapin chercha le celui qui dirigeait les opérations, qui parlait apparemment avec un autre homme qui n'était, lui, pas policier.

- Je suis Hans Meinard, de l'institut Benjamin Wheeler. Nous avons reçu une urgence concernant un porteur à l'intérieur.
- Ravi de vous voir. En effet, on nous à rapporté une personne semblant émettre une sorte de substance noire en abondance. Apparemment mes hommes sont en ce moment en train d'essayer de maîtriser une créature noire.


L'homme qui se trouvait à coté, était un employé du CTPT (Centre de détention pour déviant), arrivé bien avant pour se charger de récupéré le suspect lorsqu'il sera maîtrisé. Lui et Hans se connaissaient très bien.

- Je suppose que vous cherchez à récupérer ce déviant M.Meinard. D'après les témoignages, il semble beaucoup trop instable pour votre établissement.
- Nous verrons le moment venu.


Répondit le lapin qui passa le mur de sécurité.

Qu'on l'escorte à l'intérieur !! S'écria le chef d'équipe. C'est donc avec deux policier armés et blindés que M. Meinard, Daniel et Wilona pénétrèrent dans la boîte de nuit. Les agents sur place, prévenus de l'arrivée, accueillirent les membres de Wheeler en tentant de les protéger. Ces derniers, et surtout Meinard, pouvaient enfin voir le fameux porteur.

Lys Argente : Oriella fut gardé en "sécurité" dans une camionnette des policiers, en attente de l'issue des événements. On vérifiait sa tension. Surveillait si il n'était pas blessé... Les larmes qui coulaient en silence sur ses joues étaient attribuées à un "état de choc" léger...
Il tenta de voir qui sortait lorsqu'il distingua la camionnette de l'institut arriver.

Il espérait ardemment voir Ismaël repartir à son bord...

Khal Flogo : L'espèce de démon noir n'avait plus de possibilité de fuir, mais tant qu'on ne l'attaquait pas de front, il semblait relativement "calme". Cependant quand le cercle se resserra et qu'il senti son espace diminuer, il frappa avec violence le sol de la boite, craquelant ce qui faisait office de recouvrement. Son poing sembla mal vivre le choc car il paraissait comme moins bien "défini", comme un mob de jeu vidéo qui encaisse des dégâts.
    La bête grogna vers les hommes et leurs boucliers dans un réflexe primaire de défense. Faire peur pour faire fuir. Et plus particulièrement vers les trois nouveaux arrivants qui semblaient hiérarchiquement plus importants que leurs compères. Les faire défaillir lui accorderait certainement un peu de temps pour prendre la fuite...

Ismaël, lui, ne faisait que subir la scène.

Ruby : Meinard ne connaissait pas le porteur, ni son histoire, ni son profil, rien. C'est pourquoi lors de ce genre d'intervention, il ne cherchait jamais le dialogue, primant la sécurité avant tout. C'est donc, dans le périmètre autour du monstre, qu'il se concentra pour l'endormir. Ismaël était prise par la créature, il prit donc la faculté soporifique de plein fouet, même s'il n'était pas le principal visé. Hans avait par mesure de sécurité, étaler un petit peut le périmètre, pour être sûr que le déviant n'y échappa pas, si bien que certains policiers pouvaient ressentir quelques somnolences après l'action.

Il ne montrait rien, mais après une intervention, il avait toujours besoin d'un temps d'attente pour reprendre son souffle. C'est pourquoi, c'était à ses collègues de s'approcher en premier du porteur endormi pour l'ausculter.

Khal Flogo : Et le cauchemard de l'étudiant prit fin dans l'instant. Déjà épuisé par l'affaire, il s'assoupit sans une once de lutte, pendouillant comme une peluche à l'épaule du monstre. Les restes d'activité cérébrale du jeune homme permettaient encore à la créature de vivre, mais elle sembla fondre sur elle même. Toute la matière qui la composait se mit à dégouliner et elle s'enlisa dans la flaque comme dans des sables mouvants. Quelques râles grésillants, un ou deux geste brusque mais mou vers les forces de l'ordre qui l'entourait, et la silhouette s'étala avec Ismaël comme un gorille anesthésié.
Quelques secondes s'écoulèrent avant que la musique du bar ne soit de nouveau crachée par les enceintes malmenées. Toutes les tâches et giclures noires dans la pièce commençaient à disparaitre, fumantes, ou dégringolantes comme du sable sec, et la créature également se consumait maintenant doucement

Raz : 
Wilona constatait l'efficacité du pouvoir de son supérieur, observant les réactions des individus touchés. Elle put remarquer que la créature noirâtre disparaissait tandis que le jeune-homme tombait de sommeil. Une fois le calme revenu, elle fit un signe de tête à Hans indiquant qu'elle prenait le relaie et intima Daniel de ramener une civière. Pendant ce temps, elle s'approcha du probable porteur de faculté avec sa mallette, la posant au sol près de lui et s'accroupit afin de déterminer de son état.
Il était alors endormit, quelques contusions, pas de signes visibles d'importantes blessures, elle lui glissa autour du cou une minerve par sécurité. Daniel finit par les rejoindre et plaça le brancard sur le sol, les deux infirmiers se positionnèrent de telle sorte à déplacer le lémurion le plus doucement possible, ajustèrent la civière pour qu'il soit parfaitement maintenu.
D'un regard ils se synchronisèrent pour soulever le brancard. Wilona s'adressa alors à Hans.

Il est stable, nous pouvons l'emmener sans encombre.

Ruby : Hans hôcha la tête, il avait repris son souffle et ses esprits.

Très bien. Vous pouvez l'installer dans le camion, je vais m'entretenir avec M. Brien.

Wilona et Daniel passèrent devant, alors que les policiers reçurent enfin le message de la fin de l'opération. Certains aidèrent leur camarades légèrement affectés par la faculté de Meinard, pour remonter tous ensemble.

A la sortie, de nombreux journalistes essayaient de prendre des photos de la scène et du déviant, même s'il était difficile à deviner qu'il s'agissait du jeune homme dans la civière. La police faisait leur travail et écartaient les trouble-fêtes pour laisser le personnel de Wheeler circuler sans encombre et enfin se cacher dans le camion. Lorsque Meinard sortit finalement en dernier, M. Brien, se chargeant de l'équipe du CTPT s'approcha de lui.

- Êtes vous sûr de vouloir le garder ?
- Il n'a fait aucun mort, et que des blessers légers, vous savez que ce n'est pas suffisant pour l'interner au CTPT.
Dit Hans, toujours très calme.
- Bien sûr, mes excuses. Je vous félicite une fois de plus pour votre travail.

Puis il s'en alla rejoindre son équipe pour quitter les lieux, évitant un maximum les journalistes. Meinard en fit de même, essayant un maximum d'éviter ces flashs qui lui piquaient à chaque fois les yeux. Malgré les interventions, il ne s'y habituait pas. Il rentra dans la camionnette, mais à l'arrière pour supporter Wilona, se jugeant trop fatigué pour prendre le risque de conduire.

Ils s'en allèrent alors à l'institut, pour confiner Ismaël, temps qu'il soit endormi.


[Fin]
Voilà donc le looong rp qui met en scène la crise d'Ismaël, celle qui le conduira direct à l'institut Wheeler sans passer par la case maison.

Je le publie surtout parce que j'ai pas passé autant de temps sur la mise en page pour qu'il pourrisse dans mon sta.sh 8)))

Merci à mes copains de rp ( LysArgente noiresetoiles RubyFeather Raziel-ulf ) qui m'ont permit de faire une super entrée ultra badass à mon personnage dans cet univers!
© 2017 - 2024 Khal-Flogo
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